Plusieurs de mes activités peuvent être rangées sous la catégorie d'"Éducation Populaire" ou des pédagogies de l'émancipation. Mon intérêt en ce domaine est sûrement né lors de ma scolarité dans le réseau Diwan, qui nous offrait une plus grande liberté que l'institution scolaire traditionnelle. Il s'est prolongé lors des étés où, pendant mes années d'études, je travaillais dans des colonies de vacances et stages BAFA en breton sous diverses fonctions (animateur, directeur, cuisinier, formateur). À patrir de 2012, j'ai fréquenté divers groupes partageant certaines valeurs communes : des groupes de pédagogie Freinet, le Groupe Français d'Éducation Nouvelle (en particulier le secteur langues et le secteur philo), le réseau des Crefad, les Ateliers pratiques d'autogestion de Rennes, les Fabriques de sociologie, etc.. : mon engagement dans ces groupes a beaucoup varié au fil des années selon mes emplacements géographiques (Bretagne, Drôme, Ain, Indre-et-Loire) et mes fonctions professionnelles (enseignement de la philosophie en lycée, formation d'enseignant⋅e⋅s, cours de sociolinguistique à l'université), néanmoins je garde un lien de cœur avec chacun d'eux et avec les personnes qui les composent, pour des raisons différentes.
Par ailleurs, j'ai tenté, autant que l'institution me le permettait, d'appliquer les grands principes de ces différents courants dans mes manières de faire cours en lycée ou à l'université. Je suis toujours enthousiaste de pouvoir échanger sur des questions de pédagogie.
Aujourd'hui, je propose divers types d'interventions relevant de l'éducation populaire.
Suite à la sortie de l'ouvrage Classer nos manières de parler, classer les gens, j'ai réalisé plusieurs interventions pour en présenter les grandes idées, ou pour évoquer la question des normes linguistiques, de la hiérarchisation de nos manières de parler, des liens entre celles-ci et les thématiques d'identité, etc.. Entre 2022 et 2024, je suis par exemple intervenu : au lycée Chateaubriand de Rennes, à la Maison des Parents de Saint-Denis, à la Cité Éducative de Bayonne, à l'Institut de Touraine, aux 15 ans de l'association Cultures du Cœur à Joué-les-Tours, ou pour l'Association des Professeurs de Langues Vivantes.
Voici par exemple la vidéo de la conférence présentée dans le cadre des Mardis de l'Égalité de l'université de Rennes 2, le 24/10/2023, en partenariat avec l'INA :
La conférence est la forme la moins proche des valeurs de l'éducation populaire, puisqu'elle implique une transmission descendante sous la forme d'un monologue : il y a donc peu d'interactions, et un échange orienté entre une personne supposée détenir un savoir face à des personnes supposées l'assimiler passivement. Elle peut néanmoins avoir son utilité dans certains cadres, selon les objectifs de l'organisation et les attentes du public. Par ailleurs, j'aime bien, quand les effectifs et la durée nous le permettent, mixer le format de conférence avec d'autres modalités d'échange. Par exemple, pour les 15 ans de l'association Cultures du Cœur, sur une intervention de 3h, nous avons eu 1h de conférence, 1h d'échange en petits groupes à partir des expériences vécues par les participant⋅e⋅s, et 1h d'analyse collective de documents audio-visuels. Bref, il est possible d'inventer des formats où la conférence prend un peu de place, mais de préférence pas toute la place.
Un de mes formats préférés d'intervention est celui des ateliers. Il s'agit de proposer de faire travailler un petit groupe (entre 6 et 30 personnes) sur une thématique donnée, en mettant en place une succession de plusieurs moments d'activité. L'alternance entre ces moments est pensée à l'avance de manière à brasser plusieurs modalités de travail (lecture de documents, écriture, discussion, etc.) et d'échanges (seul⋅e, en binômes, en petits groupes, en plénière) et à permettre une progression de la réflexion tout au long de l'atelier. Au-delà de ces points communs, de nombreux paramètres varient : public, effectifs, durée, thématique, etc. Voici quelques exemples d'ateliers animés entre 2019 et 2024 (dans certains cas, un même atelier a pu être animé plusieurs fois et adapté selon le public) :
La formation à l'EM se déroule généralement sous forme de stage, de 4 à 5 jours. J'en anime depuis 2021, j'essaie d'en faire 1 stage par an, les lieux et les publics pouvant varier. J'ai pu en co-animer avec des camarades, de l'OCCE ou de l'association Entre-Autres, par exemple, mais j'en anime aussi seul. Pour continuer à me nourir dans ma manière de transmettre l'EM, je fréquente le groupe "Passeurs", au sein du Réseau des Crefad, où nous réfléchissons sur les contenus et les méthodes dans sa transmission.
Je suis disposé à animer des événements d'éducation populaire, sous les formes décrites ci-dessus, ou sous des formes à discuter ensemble. Je peux le faire bénévolement si j'adhère aux valeurs de la structure qui organise et si celle-ci n'est pas très riche : de tels moments constituent en effet une forme de transmission de la recherche, qui fait pleinement partie des activités de recherche incluses dans mon métier actuel. Voici à quelles conditions je peux intervenir :